La « véritable beauté barbare » des musiques que G.P. Telemann découvre à l’occasion d’un voyage en Silésie (Pologne) en 1705, suscite en lui un vif enthousiasme. La description qu’il fait des musiciens locaux et notamment des sonneurs de cornemuse, est un moment savoureux de son autobiographie. Telemann est fasciné par leur « inspiration merveilleuse lorsqu’ils se livrent à leur fantaisie, dès que les danseurs se reposent », au point que « quelqu’un d’attentif pourrait en huit jours leur prendre des idées pour toute une vie ». C’est exactement ce que fit Telemann, s’inspirant abondamment de ces mélodies si typées pour les « habiller d’un costume italien avec adagios et allegros alternés
Bien sûr, ces mots de Telemann attisent mon imagination. Et l’attrait particulier que suscite en moi ces œuvres au goût « sauvage » m’a donné envie de confronter dans un même programme une diversité d’autres sources : les danses polonaises et hanaques collectées par Telemann (manuscrit de Rostosck), des musiques populaires anciennes de l’Europe de l’Est extraites du manuscrit Uhrovska (musiques « gypsies » vers 1730, Slovaquie), ainsi que des musiques traditionnelles de Pologne, de Moravie, de Slovaquie, de Roumanie, dont les mélodies et les rythmes sont restés proches de ceux entendus par Telemann…
La voix chaude et souple d’Hélène Richaud se prête parfaitement aux chansons traditionnelles polonaises et moraves.
Le cymbalum de Iurie Morar trouve tout autant sa place dans ces musiques traditionnelles qu’il connait bien, que dans les oeuvres baroques dont l’écoute se trouvera renouvelée. Je laisse également vibrer mes racines paternelles en jouant sur une petite flûte serbe (frula) certaines de ces mélodies à la virtuosité jubilatoire.
Il ne s’agit pas de rechercher « l’authenticité » des pratiques musicales évoquées par Telemann, mais simplement de goûter au plaisir de cette énergie intemporelle et créer un objet artistique nouveau, poétique, réjouissant et coloré. Ce projet surprise nous mène dans des territoires où personne ne nous attend et nous fera tous bien voyager…
Bien sûr, ces mots de Telemann attisent mon imagination. Et l’attrait particulier que suscite en moi ces œuvres au goût « sauvage » m’a donné envie de confronter dans un même programme une diversité d’autres sources : les danses polonaises et hanaques collectées par Telemann (manuscrit de Rostosck), des musiques populaires anciennes de l’Europe de l’Est extraites du manuscrit Uhrovska (musiques « gypsies » vers 1730, Slovaquie), ainsi que des musiques traditionnelles de Pologne, de Moravie, de Slovaquie, de Roumanie, dont les mélodies et les rythmes sont restés proches de ceux entendus par Telemann…
La voix chaude et souple d’Hélène Richaud se prête parfaitement aux chansons traditionnelles polonaises et moraves.
Le cymbalum de Iurie Morar trouve tout autant sa place dans ces musiques traditionnelles qu’il connait bien, que dans les oeuvres baroques dont l’écoute se trouvera renouvelée. Je laisse également vibrer mes racines paternelles en jouant sur une petite flûte serbe (frula) certaines de ces mélodies à la virtuosité jubilatoire.
Il ne s’agit pas de rechercher « l’authenticité » des pratiques musicales évoquées par Telemann, mais simplement de goûter au plaisir de cette énergie intemporelle et créer un objet artistique nouveau, poétique, réjouissant et coloré. Ce projet surprise nous mène dans des territoires où personne ne nous attend et nous fera tous bien voyager…
Avec
François Lazarevitch : flûte traversière, frula, fluier, cornemuses & direction
Hélène Richaud : chant & violoncelle
Josef Zak, Amaryllis Billet : violons
Iurie Morar : cymbalum
Pierre Rigopoulos : zarb, davoul & percussions
François Lazarevitch : flûte traversière, frula, fluier, cornemuses & direction
Hélène Richaud : chant & violoncelle
Josef Zak, Amaryllis Billet : violons
Iurie Morar : cymbalum
Pierre Rigopoulos : zarb, davoul & percussions