Dans l'univers riche et dense des trompettistes de Jazz, il est un musicien qui a marqué de son empreinte indélébile le coeur et l’âme de son public: Chet Baker. Figure iconique au destin tragique, un ange aux ailes brisées, Chet avait cette justesse, cette émotion unique, cette capacité à faire parler son âme, sa mélancolie, et toucher le coeur de son public comme nul autre. De Charlie Parker à Gerry Mulligan en passant par Bill Evans, d’Elvis Costello à Stan Getz, NHOP, ou encore Michel Grailler, Ricardo del Fra, Doug Raney, Chet a fasciné les plus grands. Disparu prématurément en 1988, sa musique flotte encore, présente, magique, envoutante. Il nous a laissé une discographie riche et variée, exaltante et éternelle.
On ne présente plus Stephane Belmondo, trompettiste et bugliste de renom, musicien et compositeur, maintes fois couronnées des prix et distinctions habituelles du Jazz, et très certainement un des musiciens les plus doués, appréciés et les plus intégres de notre Hexagone. La connexion entre Stephane Belmondo et Chet Baker est évidente: l’admiration pour un de ses maîtres, la compréhension et le respect que Chet impose à tous les musiciens, la tendresse pour un maître que la vie n’a pas épargné, et surtout leur rencontres parisiennes dans les années 80, ou Stephane a pu côtoyé, échangé et joué avec un de ses héros. Mais de là à jouer la Musique de Chet Baker, c’était une démarche qui nécessitait du temps, de l’humilité, de la vie, et beaucoup de réflexion et de travail. Les collaborations précédentes avec Yusef Lateef, Milton Nascimento, Michel Legrand ou encore Dee Dee Bridgewater pour n’en citer que quelques unes, les hommages à Lili Boulanger, Stevie Wonder sont autant d’étapes et de chemins avant de revenir à ses premières amours. Cet hommage de Stephane Belmondo à Chet Baker sera une évocation de période Steeplechase (où Chet jouait avec le guitariste Doug Raney, et le contrebassiste NHOP). Stephane est accompagné par l’incroyable guitariste hollandais Jérôme Barde, et le solide et fidèle ami de toujours, Sylvain Romano, à la contrebasse. |